Cabinet de Cyrielle Weisgerber avec fauteuil, divan, bureau fait main, cadre sur le mur, petite lampe allumée

Cyrielle Weisgerber, psychanalyste, psychothérapeute

Consultations sur rendez-vous

Patientèle adulte

Membre de l’Ecole de Psychanalyse de Strasbourg et de la FEDEPSY

Analyste-compagnon de l’EPS

Je participe à la diffusion et à la transmission de la psychanalyse par des interventions dans des formations et séminaires, ainsi que par des textes et parutions, en particulier La Lettre de la Fedepsy.

en savoir plus : fedepsy.org

Expérience clinique de médecin psychiatre depuis 2005 (pratique hospitalière et libérale).

C’est quoi, la psychanalyse ?

L’ombre de cette question serait : c’est quoi, un humain ?
Quelles sont les souffrances de l’humain ?
Cela ne peut se dire tout à fait, ce qu’est un être humain – et première de ses souffrances, il souffre de cela, ledit humain.
Cela ne peut se dire tout à fait, mais ce qui doit se dire, à partir du moment où on l’écoute et lui prête attention, est du côté de la complexité et de l’incomplétude : un corps, des besoins, des pulsions, des désirs et leur mouvement vivifiant (lorsque c’est possible, lorsque les symptômes ne font pas trop entrave!..), des mots, une pensée, une image, un discours interne, les discours des autres, les discours ambiants, les liens aux autres, les remous des réalités extérieures et intérieures, fracas et cataclysmes parfois. Un bric-à-brac hétéroclite, et souvent on ne mesure pas la prouesse de faire tenir ensemble tout cela, derrière le masque d’une identité.

Les symptômes psychiques peuvent être considérés comme des accidents divers dans le montage hétéroclite, et à la fois comme des façons de faire tenir le montage, des raboutages maladroits et aliénants, qui ont cependant une fonction. Diversité de la forme des symptômes : coincements et leurs grincements, entraves et leurs paralysies et empêchements, déliaisons et moments de flottement, dérive, rattrapages plus ou moins délirants…

La psychanalyse est une technique, un art de la parole qui a pour but d’essayer d’entendre un être humain dans sa complexité et son incomplétude singulières. 
Elle permet de repérer comment il se débrouille et ne se débrouille pas avec son propre bric-à-brac interne. 
À travers le travail de la cure, quelque chose des mécanismes psychiques peut se modifier : un assouplissement de rouages trop serrés (effets de libération), une levée de certaines entraves, un renouage un peu différent qui permet une nouvelle dynamique désirante, des renouveaux dans les mouvements de la vie.

Les limites de la psychanalyse

La psychanalyse ne promet pas de remédier à la complexité et à l’incomplétude de la condition humaine, elle ne promet ni la simplicité ni la complétude.

Elle propose un cheminement qui permet (à qui est prêt à consacrer un certain temps et une certaine énergie à cette démarche) de supporter un peu mieux sa condition, et de lever ainsi une part importante de ses symptômes.

Comment les séances se déroulent-elles ?

Les premières séances, dites aussi entretiens préliminaires, se déroulent toujours en face à face.
Si les quelques lignes ci-dessus vous ont parlé (ne vous ont ni découragé-e ni effrayé-e), vous pouvez me contacter pour prendre un premier rendez-vous. Nous pourrons discuter de votre problématique et déterminer ensemble quel type de travail peut vous correspondre : psychothérapie (en face à face), cure analytique plus classique (sur le divan après un temps d’entretiens préliminaires en face à face).

Cabinet de psychanalyse de Cyrielle Weisgerber à Strasbourg, montrant le fauteuil de Cyrielle, son bureau et le fauteuil du patient pour les séances.
Espace de consultations et de séances en « face à face ».

L’outil essentiel de la psychothérapie analytique et de la psychanalyse est la parole. 
Pour repérer les mécanismes psychiques et leurs points d’achoppement, pour les remobiliser, il s’agira de parler des difficultés du présent et de tous les éléments de la situation actuelle, mais aussi de tout le parcours de la vie, d’utiliser les rêves et l’association libre (s’autoriser à passer d’une idée à une autre idée qui surgit dans la pensée en lien même flou avec la précédente), afin d’entendre non seulement ce que l’on sait déjà consciemment de soi-même et de sa vie, mais aussi ce qui s’est inscrit de manière inconsciente dans le psychisme, et le détermine à notre insu.

Dans ce travail la parole est souvent donnée à l’analysant : ce que nous recherchons ensemble ne peut se trouver dans un savoir extérieur et préétabli, mais dans le discours de la personne concernée. Pour autant l’analyste ne reste pas silencieuse : questionner, demander des précisions, souligner des points qui semblent importants, intrigants, en articulation avec d’autres, fait partie du travail de l’analyste, dans la cure classique et lors des séances de psychothérapie et des entretiens préliminaires, qui prennent davantage la forme d’un dialogue. 

Envie d’en lire davantage ?..

Je fais part de ma façon de penser ma pratique dans plusieurs textes. Je vous propose ici l’article Rébellion.

Vous trouverez d’autres textes sur le site de la Fedepsy, ou sur mon site danslesmarges.com, qui propose des articles concernant la psychanalyse et d’autres écrits plus “littéraires”.

Rébellion.

La psychanalyse peut être une forme de rébellion.
La psychanalyse telle que je la pense, telle que j’essaie de la pratiquer, est une forme de rébellion.
Il faut de la rébellion, elle est vitale. Il faut une force tendue, constante, pour permettre qu’une certaine part de l’humain s’exprime – la part de l’ouverture, de la rencontre, de la créativité, de la joie – et ne soit pas écrasée par une autre part de l’humain – les mécanismes dont les moteurs sont quête des pouvoirs, jouissances aveugles, peurs…

Peurs.
Le pessimisme est criminel. Les discours ambiants actuels sont criminels. La soupe servie est sombre, de la bile noire en boîte façon concentré de tomate. Rassurons-nous, il y a toujours moyen d’y échapper : l’hypnose béate et idiote est omniprésente, à portée de clic et de scroll : regardez, le chaton mignon entre les pattes de l’énorme chien – qui n’en ferait qu’une bouchée, mais il semblerait que pour lors il n’a pas faim –, regardez, ma dernière story avant/après mon rendez-vous chez le coiffeur !.. Merveilleux, non ?… Une nouvelle coupe et j’oublie guerre, pénurie d’essence, coupures d’électricité, rien ne m’inquiète plus !
Le clivage entre débilisation des humains et discours pessimiste est criminel. Il tue le sujet, il tue la possibilité de la pensée et du mouvement de la pensée, il tue le truc insaisissable et magique qui permet à l’humain de chanter – toute la gamme de l’incandescence de la vie, du désespoir le plus profond à la joie la plus aérienne.

Le pessimisme choisi est criminel. Je ne parle pas de mélancolie : face à la vie à la mort, une part de mélancolie (non psychiatrique) se cache en chacun de nous. Parce que la mélancolie nous guette, prête à nous assaillir, le pessimisme choisi est criminel. 
En effet un certain nombre, voire un nombre certain, de nouvelles du monde sont sombres, nous affectent pour ceux qu’elles touchent, ou nous touchent nous-mêmes. 
Chacune de ces nouvelles et des personnes touchées exige au contraire de nous – et de nos dirigeants ! – le refus du pessimisme, et le refus d’une forme de fatalité. Il paraît qu’il y a des diplomates dans tous les pays du monde – pourtant nous n’entendons pas parler d’efforts massifs de conciliation, mais d’envoi massif de bombes ?.. Les équipes des hôpitaux sont sous pression depuis des années, en sous-effectif, leur malaise profond n’est pas un mystère, les conditions de travail sont telles qu’elles dissolvent les plus belles vocations – et on nous parle de contraintes budgétaires ? La « gestion managériale » des entreprises lamine un nombre exponentiel d’employés, broyés par des rythmes intenables et des objectifs de performance irréalistes, avec en musique de fond une ritournelle stupide si elle n’est perverse de « bien-être au travail » – et il faudrait croire les discours selon lesquels le monde ne pourrait tourner qu’ainsi ?..

Je serais ridicule de m’adresser aux « puissants et dirigeants » – qui sont-ils ? et ils ne me liront pas –, alors je m’adresse à vous qui me lisez. Humains, quels discours tenons-nous ? Les possibilités fleurissent multiples, dès lors que nous les pensons. Et se referment, flétries desséchées en poussière retombées, dès lors que nous fermons notre pensée. Notre façon de penser le monde influe le cours du monde – excusez-moi de reprendre cette évidence : il semblerait qu’un certain nombre de dirigeants l’aient oubliée, ou alors choisiraient-ils sciemment un monde cynique de dictature des profits financiers ?

Quoi qu’il en soit, et malgré les apparences peut-être, nous pouvons le refuser, ce monde-là. Nous pouvons continuer à le penser humain, et ainsi le rendre quelque peu humain, autour de nous – cela implique quelques luttes à mener, il est vrai : il y faut du cœur, « et pas qu’un peu ! ».

Nous le pouvons, à la condition d’avoir la possibilité d’une pensée subjective, d’un peu de prise de position subjective – possibilité, « liberté ! », qui est l’un des effets majeurs d’une cure.

Prendre rendez-vous en ligneDoctolib